jeudi

Quand l'insomnie s'impose....



Il pleur.

Il plaint son sort.

Il gâche sa vie.

Il laisse passer sa chance, le bonheur aussi.

Son seul allié : le désespoir.

Son meilleur ami : le fidèle dépit.

Et pour amour : qui d’autre que sa chère mélancolie.

Est ce de sa nature de préférer le malheur ?

Lui qui méprisait les faiblesses du genre humain, qui détestait la soumission.

Est-ce de son habitude de côtoyer les peines ?

Lui qui était pétillant de vie, qui gardait le sourire, mais ce dernier l’a quitté.

Et il marche, il cour, il a beau essayer de se sauver de l’abime des esprits perdus, il replonge toujours.

Il fait des souhaits, il rêve de toucher le soleil, on lui brise les ailes.

Il crie fort et haut tout est pour le mieux, mais il a les larmes aux yeux.

Il avait hais ce monde, les masques, les artifices et les mensonges.

Il était dégouté des failles et fêlures, des relations et des rapports de ceux de son genre.

Mais le voila un des leurs…

Ces principes changent comme on change de chemises, son cœur est de plus en plus insensible, il devient sadique et vicieux.

Il savoure les douleurs, il oublie le bonheur.

Ses complexes se compliquent.

Il se hait, il s’aime, il se juge, hystérique, pathétique, il dramatise tout.

Passif en l’admettant, craintif par instinct.

Il lance des rumeurs auxquelles il croie.

Il crée des mensonges, il oublie la vérité.

Il a passé la limite des opposés : d’ange perdu il est devenu le plus diabolique des démons…

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