mardi

Ode à la memoire (intro)


Un jet d'ancre, des mots éparpillés, des phrases barrées, des notes de luth perdues...

Une nuit d'été, ressuscitant une habitude, une coutume, transformé en un rituel de séduction d'un marchand de sable qui tarde pour passer.

Je contemplais le bouquet que tu m’avais laissé, fumant ma nième cigarette.
Les fleurs fanaient.

Un pétale asphyxié par ma fumée, attiré par la terre, suivait les notes dans une chute sensuelle. J'admirais sa couleur veloutée empruntée au sang des victimes que j'avais vue au JT avant de passer au lit; des images volcan dont la lave ne laisse des brûlures que sur ma mémoire, qui ranime en moi un volcan de mots, de révoltes, rapidement métamorphosés en cendre.

Un pétale qui atterrit doucement sur mes lèvres assoiffées de baisers, m'enflamme de désires, ravive mes pulsions sadiques.

Un pétale, ou l'incarnation d'un orphelin de guerre suscitant peut être de la peine, tué quand même, en face de moi, ou de l'incarnation d'un soldat se croyant homme de pouvoir…

D'un coup de main je l'ai écrasé.

Je me suis cru arrêtant ton infection, une addiction….

Avait-je envie d'écrire ce soir ou juste une envie de te décrire.
Désormais tous mes écris ne tournent qu'autour de toi.

Il aurait fallu que tu te faufiles dans mes pensées, comme un moustique me privant de quelques heures de répit.
Il y avait un bout de toi dans chaque coin de ma mémoire, une signature de toi sur chaque millimètre de ma peau.
Tu m'étais la maladie incurable, infectant mon sang, limitant ma vie, l’embellissant.


Je veux t’oublier, oublier le pétale, le bouquet, t'oublier.

Je laisse mon lit qui ne jure que par ton nom, je ne fais plus confiance aux nuits, je ne dormirai plus....( à suivre)

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