jeudi

ode à la memoire (outro)


Qu'est ce qui m'a poussé à écrire ce soir alors que le stylo m'avait laissé depuis quelques mois?
La pétale ou le tabac?

C'était une envie…
Une envie d'amour, une envie d'art.

Ce n'est pas toi qui m’as dis un jour que l'art et le désir avaient les mêmes délires, la même soif, les mêmes tentations,
lorsque le stylo me désobéissait tu venais me chuchoter. En passant tes lèvres sur mon cou sans baisers mais avec une respiration coupée chaude qui me donnait quelques frissons, tu étais proche assez proche pour te sentir, te respirer, assez prés pour m'enflammer sans me toucher.

Tu disais que ma feuille doit me troubler, que je devais l'aimer lorsqu'elle est encore vierge, et après.
Elle devrait me séduire je ne devais écrire que par envie.

Et tu rajoutais c'est la dynamique de l'univers même à la guerre on ne tue et on ne massacre que par envie, la passion de conquérir.

C'était ta philosophie atypique… c'était elle qui m'a conduite à ton abîme.

Et je retourne à mes feuilles mortes, au coup de foudre, au premier coup d'œil,
dans ce bar dans la montagne enchantée d'une ville vénérée.
En une heure j'avais vue en toi la rage, le plaisir, l'attachement puis l'empêchement, l'angoisse et le soulagement, tu ne me remarquais pas. Tu me voyais, sans que ton regard s'arrête à ma vue, sans me regarder.
Il avait pris ton regard, tes mains, tes passions, tu n'aimais que lui, tu ne haïssais que lui, tu passais tes mais avec tendresse des fois et avec violence d'autres, le luth était mon rivale.

Je ne savais comment prendre sa place, un jour j'ai cru avoir gagnée…

C’est lui qui t’a pris ou un autre lit ou ta philosophie qui ne tient plus debout avec ma présence ?

Je n'aurais pas du défier ton oud ce soir, il m'avait menacée sur ma propre montagne celle qui m'avait béni depuis ma tendre enfance, dans ma ville qui me ressemblait par ses défis, son narcissisme, son extravagance cette ville de rêves stockés dans les archives de mémoires et d'autres archives de banques en attente d'un crédit.

Ville des révoltes en mode silencieux.
Ville qui conte plus d' S.D.F, fous et alcooliques piégés entre mer et montagne que de personnes 'normales'.

Ont l'avait laissé cette ville, j'avais laissé ma mémoire, j'avais laissé le levé et le couché de soleil, les ruelles, les petites et grandes maisons, les vendeurs de 'zatla' et les rêveurs de '7ar9a'.
Pour habiter une autre, à la recherche d'une autre vue ou vie… Je ne me rappelle plus bien de tes mots, ils importaient peu ce jour, j'étais heureuse d'être a tes cotée, je n'est même pas fait mes adieux à la ville qui m'a vue grandir je l'ai laissé comme tu m'as laissé…
J'ai honte de revenir aujourd'hui c'est une ville rancunière elle ne m’accueillerai pas elle ne m'accepterai pas …

Ne reviens pas…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laissez une note..

Pages

D'autres notes

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...